le bivouac
Les principales galères en bivouac et comment les éviter !
Si le camping sauvage est interdit en France, voir dans beaucoup de pays, le bivouac peut-être lui, toléré.
Différence Bivouac / Camping sauvage :
Le bivouac désigne généralement le fait de passer une nuit en extérieur avec un minimum de matériel, souvent une tente légère, sans installer de structures permanentes. Très discret, le bivouac est souvent installé au couché de soleil, et plié dans les premières heures de la journée suivantes (sorry, pas de grasse mat’!) Cette pratique est souvent tolérée dans certaines zones, à condition de respecter l’environnement et de ne pas s’installer de manière permanente.
En revanche, le camping sauvage implique généralement l’installation temporaire de tentes, caravanes ou camping-cars en dehors des zones dédiées et de façon plus pérenne (plusieurs jours). Cette pratique peut être réglementée plus strictement, avec des interdictions dans certaines régions pour protéger l’environnement, la sécurité publique ou les propriétés privées.
Grâce à son caractère éphémère et minimaliste, le bivouac est souvent toléré pour une nuit, tandis que le camping sauvage, est soumis à des restrictions plus strictes. Il est toujours important de connaître et de respecter les règles locales spécifiques à chaque pratique pour éviter tout problème légal ou environnemental.
Sur les 4 nuits en bivouacs effectués sur la partie (Lunel/Montpellier – Nice), il nous est arrivé bien des galères, mais finalement on a beaucoup appris de ces erreurs, cela nous permet désormais de maximiser nos chances de passer des bonnes nuits en bivouac. Si vous êtes intéressés de près ou de loin par le camping sauvage/bivouac, lisez ces quelques lignes !
La fois où on a dormi trop près d’une station d’épuration ! (1ère nuit)
Nous nous sommes installés la nuit tombée sur le bord du Canal du Rhône à Sète, dans un endroit qui nous semblait vraiment calme. Après avoir installé le tarp et nous être un peu étalés sur le spot, nous avons entendu un bruit étrange … une sorte de grincement comme une porte mal huilée qui se fermait… Au milieu de nul part, ça fait tout drôle ! Puis google map satellite étant notre ami, nous avons fait appel à ses services pour regarder à coté de quoi nous nous trouvions. UNE STATION D’ÉPURATION juste derrière nous ! Pourtant pas d’odeurs ! Quant au bruit, il devait sûrement correspondre à un mécanisme d’ouverture/fermeture pour la circulation des eaux. Au vu de l’heure tardive nous sommes tout de mêmes restés sur ce spot. Et la nuit fut très mauvaise, rythmée par ce bruit un peu angoissant !…
La station d’épuration est sur la gauche derriere les roseaux
Leçons à en tirer :
→ Trouver un spot pour poser le campement de jour ! Entre 1h et 30 minutes avant le couché du soleil, se consacrer à trouver un endroit pour poser la tente.
→ Si possible, essayer de faire du repérage en amont pour les potentiels spots où l’on souhaite établir son campement (via le GPS, les conseils de voyageurs…). Toujours essayer de savoir s’il n’y a pas d’éléments aux alentours qui pourraient compromettre une nuit tranquille (usine, passages fréquents). Pour cela, attendre un peu, écouter les bruits pendant 10/15 minutes avant de décider de poser le campement.
La fois où on s’est fait virer pendant la nuit ! (2ème nuit)
Nous étions de passage à Cavaillon dans le Vaucluse, nous avons tenté notre chance au stade d’athlétisme de la ville pour demander si l’on pouvait prendre une douche gratuite. Trop gentil, le coach du club d’athlé nous a ouvert une douche rien que pour nous ! Puis il nous a conseillé de dormir pas loin , dans le parc, en nous indiquant que nous ne serions pas embêtés (au début nous avions plutôt en tête un spot dans un village plus loin). Trop contents d’être tout propres avec un super campement (avec l’éclairage du skatepark en plus), nous passons la soirée tranquilles là-bas, persuadés que la nuit serait des plus tranquilles. Et vers 23h30, sur le point de dormir, une lumière nous éclaire soudainement et se rapproche … Un promeneur ? « Police nationale ! Veuillez sortir , vous n’avez pas le droit de dormir ici… » Le bivouac est interdit dans ce parc, pourtant bien à l’extérieur de la ville… Aucune négociation possible … Ce sont sûrement des habitants qui les ont prévenus et ils sont venus exprès pour nous faire partir. Nous voilà donc contraints et forcés de quitter le parc à minuit et demi après avoir passé un moment à ranger nos affaires … 45 minutes de vélo plus tard nous nous installons sur le spot que nous avions repéré avant… Autant dire que cette nuit ne fut pas des plus reposantes non plus !
30mn avant l’arrivé de la police !
Leçons à en tirer :
→ En zones urbaines voir rurales parfois, éviter autant que possible de dormir dans les parcs publics des villes si on a pas l’approbation d’une autorité… On a déjà dormi dans un parc public mais dans un tout petit village de campagne, et là nous n’avions pas été embêtés.
→ Si on ne connaît pas la « culture » vis-à-vis du bivouac dans certains pays, préférer l’établissement d’un campement le plus discret possible, loin de toute voie carrossable au minimum.
La fois où notre campement a fini dans une pataugeoire boueuse ! (3ème nuit)
Bien décidés à ne plus être dérangés la nuit, nous choisissons cette fois un campement bien à l’abri des regards, mais oublions totalement de prendre en compte la pluviométrie à venir ! Et nous posons la tente sur un sol de type terreux, peu drainant… Bien mal nous en pris ! Au bout d’une heure de pluie, prostrés dans notre tente nous ne pouvions plus que nous en prendre à nous même puisque le sol sur lequel nous avions posés notre tente n’était plus qu’un marais boueux et nos pas autour de la tente dégageaient d’incroyables sploush sploush !
Le bivouac boueux
Leçon à en tirer :
→ TOUJOURS prendre en compte les prévisions MÉTÉOS avant d’établir son campement.
Il va pleuvoir ? Beaucoup ? Faire en sorte d’être de préférence à l’abri, ou sur un sol en dur, ou sur un sol drainant. L’eau de pluie doit pouvoir s’écouler sans stagner , sur l’emplacement ou le toit de la tente. Il est aussi recommandé de creuser des rigoles autour de la tente pour que l’écoulement contourne la tente.
Il va y avoir beaucoup de vent ? Chercher à poser la tente à l’abri du vent, positionner la tente avec l’entrée dos au vent (opposée à la direction du vent).
Il va y avoir de l’orage avec des éclairs ? C’est une situation qu’il est préférable d’éviter lorsqu’on dort en tente car l’on est vulnérables, notamment avec les arceaux métalliques de la tente. Néanmoins, si l’on ne peut pas éviter cette situation, il est fortement conseillé d’établir le campement sur un point en contrebas, loin des arbres isolés (préférer un groupe d’arbustes de petites tailles), et des éléments métalliques de grande taille.
La nuit où la tente a complètement gelé (comme tous l’équipement d’ailleurs!) (4ème nuit)
Arrivés dans le Verdon par un temps glacial, nous établissons notre campement dans la « garrigue » . Notre thermomètre indique déjà -2°C et au plus bas de la nuit il fera -8°C ! Bien équipés, nous n’avons pas eu froid et nous félicitions même de ce constat au réveil. Et là c’est le drame… TOUT notre équipement est GELÉ ! Du sac de couchage à la tente en passant par les sacoches, l’eau des gourdes et l’huile d’olive ! Nous avons tant bien que mal essayés d’attendre que cela sèche avec les premiers rayons du soleil (mais seulement quelques petits degrés) avec peu de réussite. Le rangement ne fut donc pas une partie de plaisir !
Leçon à en tirer :
→ Encore une fois, bien prendre en compte les prévisions météos , et si l’application l’indique, le ressenti de température. Si des températures proches de 0 ou négatives sont annoncées, prioriser un campement avec un abri ou avec un maximum d’isolation au sol pour ne pas se retrouver avec tout son équipement gelé le matin.
Voilà ! Normalement avec tous ces conseils, vous devriez passer une très bonne nuit sur votre prochain bivouac !
Racontez nous en commentaires vos meilleurs galères !
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